François Béchu, de Quimper – où son père était Chef de gare – entre sept et neuf ans venait en autocar aux premiers jeudis des printemps et jusqu’à ceux de septembre à Beg-Meil avec sa mère. Un endroit jamais oublié où il revient dès qu’il peut.

C’est cette émotion, l’émotion de ce pays qui, sans doute, l’a amené à fréquenter les algues d’un peu plus près depuis plus de dix ans au point de créer une exposition et un livre d’art avec oeuvres et textes.

Beg-Meil, c’est plusieurs plages, mais là où François Béchu « pêche » ses algues c’est uniquement entre Kermyl et Mousterlin. Aucune mise en scène ou disposition des algues, mais la saisie (le plus souvent au bord de l’eau) d’un mouvement unique que la vague suivante modifie.

Les couleurs secrètes liées à la saison et à l’heure sont révélées et non choisies par le traitement de l’image et les textes collatéraux ne sont qu’une émergence parmi tant d’autres versions possibles – ils n’apparaissent pas pour entraver la liberté d’émotions du visiteur-lecteur mais pour, au contraire, l’encourager à courir dans son imaginaire.



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